Mon estime pour le secret professionnel |
Le secret professionnel enjoint aux membres de certains corps de métier de ne divulguer aucun renseignement
confidentiel, d'ordre privé concernant les personnes avec qui ils sont en relation professionnelle.
Les professionnels de la santé (médecins - psychologues), les ecclésiastiques, les avocats et les enseignants sont concernés.
Mais les assistantes maternelles y sont également soumises et si pendant la formation professionnelle qu'on nous octroie, l'accent est mis sur l'importance de signaler à la P.M.I. toute suspicion de maltraitance, on n'insiste pas assez, à mon goût, sur l'intérêt de la confidentialité.
Le carnet de santé de votre enfant renferme des informations médicales que vous êtes en droit de ne pas me divulguer. Au cas où elles seraient nécessaires à un médecin en cas d'urgence médicale, vous pouvez me remettre quotidiennement ce carnet dans une enveloppe cachetée.
Les dérives du mépris de la confidentialité
Savoir se taire, observer le code de déontologie de notre profession permet, non seulement de respecter le droit à la vie privée de chacun, mais évite bien des préjudices.
Les assistantes maternelles ayant obtenu leur agrément avant le 1er janvier 2007 n'ont bénéficié d'aucune formation et certaines d'entre elles n'ont même sans doute jamais entendu parler du secret professionnel inhérent à notre métier. Mais même si certaines questions d'éthique ne leur sont pas familières, nul n'est censé ignorer la loi.
L'ignorance et la soif de sensationnel les poussent, pour être écoutées, à raconter des histoires toujours plus intéressantes aux oreilles de leur auditoire, des récits aux allures de cancans; une attitude digne de petites pestes dans une cours d'école.
(Même Nelly Oleson dans La Petite Maison dans la Prairie n'atteindrait pas un tel degré de sottise et de méchanceté ;
En effet, seule sa mère Harriet Oleson pourrait éventuellement atteindre ce niveau).
De la divulgation d'informations erronées en passant par les commérages pour arriver à la calomnie, le pas est vite franchi et une notoriété laborieusement acquise peut se voir alors, très vite discréditée.
Si ce genre d'assistante maternelle dénigre sans vergogne une consœur, on est en droit de s'attendre à ce qu'elle n'épargne pas les parents-employeurs et les enfants qu'elle accueille.
Cette attitude déshonore la profession qui a déjà, bien du mal à se faire reconnaître aux yeux de ses pairs.
Fort heureusement la grande majorité des assistantes maternelles (y compris celles qui n'ont pas eu l'opportunité de suivre une formation professionnelle) est digne de confiance. Celles que j'ai la chance de côtoyer comprennent l'importance primordiale de la confidentialité car elles sont tout simplement sensées et qu'elles ont également un grand cœur.
