Les besoins de l'enfant

Le sommeil du bébé et de l'enfant    

«Ayez en honneur le sommeil et respectez-le ! C’est la chose première.» Nietzsche 

Le sommeil du bébé et de l'enfant

Quel est le rôle du sommeil chez le bébé et l’enfant ?

Un rôle essentiel !

Le sommeil a un rôle majeur dans le bon développement de l’enfant d’un point de vue physique par la croissance mais aussi d’un point de vue psychique.

En effet, c’est pendant le sommeil que l’enfant va :

  1. récupérer de la fatigue physique
  2. grandir en sécrétant l’hormone de croissance
  3. rêver et développer son psychisme
  4. développer sa capacité d’apprentissage et de mémorisation
  5. stimuler son système immunitaire
  6. éliminer les toxines
  7. maintenir sa température corporelle tout au long des 24 heures
  8. Réguler la glycémie (mauvais sommeil = risque accru de surpoids)

 

     Le sommeil est, au même titre que la nutrition, un besoin physiologique fondamental. Le respect des besoins de sommeil de l’enfant est donc essentiel à sa bonne évolution. Il joue un rôle important notamment dans le développement du système nerveux et par conséquent dans la fonction de mémorisation. Il permet la sécrétion de l’hormone de croissance mais aussi la réparation des tissus.

     Au final, le sommeil, est un moteur du développement corporel, moteur, intellectuel et affectif de l’enfant.

     De plus, nous savons aujourd’hui grâce à de nombreuses études que la mauvaise qualité de sommeil chez l’enfant augmente les risques pour sa santé notamment par le risque accru de développer l’obésité et bien d’autres problèmes de santé. Un bon sommeil augmente les chances de vivre en bonne santé.

Un bon sommeil prépare l'avenir de l'enfant

 Un bon sommeil prépare l'avenir de l'enfant

«Chez le bébé le sommeil est abondant et est constitué d’une grande majorité de sommeil agité.

Les deux premières années d’un enfant sont primordiales pour sa vie de futur “dormeur”. Au cours de cette période, se développent les principales caractéristiques du sommeil, déterminantes pour un bon sommeil à l’âge adulte.
Le rythme veille-sommeil sur 24 heures se met en place progressivement au cours des 4 à 6 premières semaines de vie grâce à la maturation cérébrale et aux «donneurs de temps».
Ces donneurs de temps sont, en début de vie, les relations mère-bébé, les prises alimentaires à heures régulières, l’alternance lumière/obscurité..., puis ultérieurement la régularité des heures de sieste, de coucher et de lever...
Ils vont progressivement permettre de stabiliser le rythme veille-sommeil sur l’alternance jour/obscurité.
Le comportement des parents est essentiel à l’établissement d’un rythme jour-nuit stable de 24 heures.»

Sources : Institut Sommeil et Vigilance

Les phases et cycles du sommeil du bébé et de l’enfant

 Les cycles du sommeil

    Si la durée du sommeil évolue avec l’âge de l’enfant, il en est de même pour l’organisation des cycles de sommeil.

Le sommeil est caractérisé par la succession de cycles identiques composés eux-même de différents types de sommeil. Ainsi, c’est la durée et la composition de chaque cycle qui différent selon l’âge.

On peut comparer un cycle de sommeil à un train avec des wagons correspondant aux différents types de sommeil dans le cycle.

Le sommeil nocturne est composé de plusieurs trains. Attention à prendre le train à l’heure ! Attention aux périodes de transition d’un train à un autre où le sommeil est très fragile.

L'importance des cycles du sommeil

        Vers 3 mois, la structure du sommeil évolue et on peut reconnaître tous les stades des cycles du sommeil de l’adulte. Les deux premières années d’un enfant sont primordiales pour sa vie de futur « dormeur ».

C’est pourquoi, le comportement des parents est essentiel à l’établissement d’un rythme jour/nuit stable de 24 heures en respectant les horaires des repas, du réveil et du coucher. La règle d’or est la régularité.

 

Les cycles du sommeil de 0 à 2 mois :

         La durée d’un cycle de sommeil est de 50 minutes. Les cycles sont nombreux et chacun est composé d’une part de sommeil agité et d’autre part de sommeil calme. Entre chaque cycle, il existe une petite période de transition où votre bébé est tout prés de l’éveil.

 

Les cycles du sommeil de 2 à 6/9 mois : 

         La durée du cycle de sommeil est de 70 minutes. Le sommeil agité fait place au sommeil paradoxal. Ainsi, chaque cycle est composé d’un enchaînement de sommeil paradoxal, de sommeil lent et de sommeil lent profond.

 

Les cycles du sommeil à partir de 6/9 mois : 

       La durée du cycle est désormais de 90 à 120 minutes. Il est composé de cinq phases : sommeil lent très léger - sommeil lent léger - sommeil lent profond - sommeil lent très profond et sommeil paradoxal.

L’organisation du sommeil est déjà quasiment identique à celle de l’adulte. Le sommeil de votre enfant est fragile en début de cycle durant la phase de sommeil lent léger et également entre deux cycles où des réveils brefs apparaissent.

Le sommeil étant organisé en cycle, il faut bien accrocher le premier wagon pour commencer son voyage dans la nuit. Il est donc important de reconnaître les signes de fatigue (bâillement - les yeux qui se ferment) de votre enfant et de le coucher dés leur apparition.

Si ce n’est pas le cas, il risque d’attendre la durée d’un cycle pour pouvoir s’endormir. L’idéal est néanmoins de coucher votre enfant à heure fixe, un peu avant ses signes de fatigue, et de prendre le temps du petit rituel rassurant du coucher.

Suivre l'évolution du rythme de son sommeil

 Répartition et besoin de sommeil en fonction de l'âge

Les besoins de sommeil d’un enfant évoluent avec son âge. Concrètement, la durée du sommeil diminue au fur et à mesure que l’enfant grandit.

  • A la naissance, un bébé a besoin en moyenne de dormir 18 heures par jour. Ses périodes de sommeil sont réparties entre les tétées.
  • Vers 1 mois : 16 heures réparties entre les tétées avec des périodes d’éveil plus longues.
  • Vers 6 mois : 15 heures réparties en 3 siestes + la nuit.
  • Vers 12-15 mois : 14 heures réparties en 2 siestes + la nuit.
  • Vers 18-24 mois : 14 heures réparties en 1 sieste + la nuit.
  • Vers 3 ans : 13 heures réparties en 1 sieste + la nuit.

Des questions que vous vous posez peut-être sur le sommeil de votre enfant

    Chambre,    

 

à part ou commune ?


Faire dormir l'enfant dans la chambre des parents (mais pas dans leur lit) peut être pratique jusqu'à 6 mois, surtout pour les mamans qui allaitent. Puis chacun doit, si possible, retrouver son espace.

A partir de 6 mois, votre rôle est de lui apprendre à s'endormir seul.



    Le médicament pour dormir,   

 

 

à interdire absolument ?


Favoriser le sommeil nocturne

Contre-indiqué avant 1 an, il est souvent inutile et inefficace chez l'enfant plus grand et doit, dans tous les cas, n'être utilisé qu'exceptionnellement sur des périodes brèves (moins de dix jours) et sur prescription médicale.



    Faut-il le coucher à    

 

 

heure fixe ?


La régularité des heures de coucher et de lever est importante pour l'équilibre de votre enfant. Déterminez son heure spontanée d'endormissement et adaptez ainsi l'heure du coucher, en tenant compte de son âge et de ses besoins de sommeil dans la journée. Il est possible de maintenir des horaires réguliers, sans variations trop importantes, tout en conservant une certaine flexibilité les soirs de fête, de réunions familiales, etc.



  Pouce, tétine...   

 

 

ou pas ?


Sucer son pouce est un comportement d'autosatisfaction qui permet à l'enfant de s'apaiser. Cette pratique facilite la transition de la veille au sommeil. De plus, s'il souffre de régurgitations, le fait de téter et de saliver limitera l'irritation de son œsophage et le soulagera. Laissez-le faire ! La tétine a le même rôle et peut être proposée au moment de l'endormissement jusqu'à 6 mois. À partir de cet âge, aidez votre enfant à s'en passer ou à la gérer seul.



  La sieste,   

 

peut-elle l'empêcher de s'endormir le soir ?


Répartition et besoin de sommeil en fonction de l'âge

Oui, si elle est trop tardive et trop longue ; mais une sieste faite par un enfant qui en a besoin, en tout début d'après-midi, et qui ne se prolonge pas trop, a un effet bénéfique sur son humeur et son comportement. Elle évite un état d'irritabilité ou une fatigue excessive en fin d'après-midi qui peut amener une opposition au coucher. Elle lui permettra de s'endormir, parfois un peu plus tard, mais plus calmement le soir.



    Votre bébé pleure...    

 

 

que faire ?


Attendez un peu. Certains éveils, tout à fait normaux, peuvent se manifester ainsi. Le bébé se rendort rapidement. Si les pleurs persistent, assurez-vous qu'il n'a pas d'inconfort et qu'il peut se rendormir par lui-même. Évitez de le sortir de son berceau.

Entre 3 et 6 mois, un enfant n'a plus besoin de nourriture la nuit et il doit s'habituer à ne plus être alimenté pendant ce temps. Vous devez éviter de répondre systématiquement à ses appels nocturnes par des interventions alimentaires, sauf indication médicale.



     Il crie la nuit...   

 

 

faut-il le réveiller ?


Votre enfant peut avoir des terreurs nocturnes ou faire des cauchemars. Les terreurs surviennent en première partie de nuit et peuvent être impressionnantes : l'enfant hurle, transpire, a l'air terrorisé. Il n'est pas réveillé. Ne le réveillez pas, intervenez le moins possible. Si un cauchemar le réveille, c'est en seconde partie de nuit.

Parfaitement conscient mais très apeuré, l'enfant est alors capable de raconter son cauchemar. Rassurez-le, restez auprès de lui tant qu'il n'a pas retrouvé son calme et laissez-le se rendormir seul.



 Jusqu'à quel âge, les 

 

 

pipis au lit


 sont-il normaux ?   

 

Les émissions d'urine involontaires et inconscientes dépendent de la maturation de la commande de la vessie. Cette fonction n'est pas immédiate et elle est acquise à un âge différent selon l'enfant. On ne parle donc pas d'énurésie avant l’âge de 5 ans. Si le problème persiste au-delà de 6 ans, une éducation spécifique faite sous le contrôle d'un médecin peut être nécessaire.

En principe, si votre enfant fait pipi la nuit, il ne faut pas le réveiller. Demandez-lui d'aller aux toilettes avant de se coucher, ne l'empêchez pas de boire le soir, mais évitez les excès de liquide après le dîner. Apprenez-lui dès l’âge de 5 ou 6 mois à dissocier comportement alimentaire et sommeil : pas de biberon d'eau, de lait, de soda… au lit. Régularisez ses heures de lever et de coucher et ne le privez pas de sommeil.



Comment savoir si son sommeil est de 

 

 

bonne qualité ?


Si votre enfant s'endort seul, avec des horaires de sommeil réguliers et adaptés à son âge, s'il se réveille de bonne humeur et prêt à attaquer une nouvelle journée, son sommeil a été de bonne qualité.



Comment concilier son sommeil avec les 

 

 

rythmes scolaires ?


Les besoins de sommeil

En respectant ses besoins de sommeil. Assurez des horaires de coucher et surtout de lever régulier.

Ne le couchez pas trop tard, ne le réveillez pas au dernier moment, permettez-lui de prendre son petit déjeuner tranquillement.

La sieste est pratiquement un besoin physiologique jusqu'à 4 ans.



 L'alimentation  

 

 

peut-elle influencer son sommeil ?


Parfois, des difficultés de sommeil peuvent être dues à une alimentation insuffisante ou mal équilibrée. À 6 mois, un nourrisson en bonne santé n'a pas besoin d'être nourri la nuit. Un biberon pris pour s'endormir ou proposé à chaque réveil nocturne va rendre l'enfant incapable de s'endormir sans. Il faut donc lui apprendre très tôt à dissocier comportement alimentaire et comportement de sommeil.



    Quelle est sa 

 

 

durée idéale de sommeil ?


Les besoins de sommeil sont très variables d'un enfant à l'autre, avec des écarts importants (jusqu'à 3 heures) entre grands et petits dormeurs. La meilleure façon de savoir si votre enfant a suffisamment dormi est d'observer comment il se comporte dans la journée. Si, après une nuit que vous estimez trop courte ou après la suppression de la sieste, il reste calme, attentif, de bonne humeur entre 16 et 20 heures, c'est qu'il a sans doute assez dormi. En revanche, s'il est agité, irritable ou qu'il ne tolère pas la moindre frustration, c'est probablement

                                                    qu'il manque de sommeil.



    S'il ne   

 

 

s'endort pas,


 que faire ?   

 

Il est bon d'instituer un rituel du coucher avec l'enfant, comme raconter une histoire ou parler, dire « bonne nuit, à demain matin », mais il faut éviter de rester dans sa chambre jusqu'à ce qu'il s'endorme. Si l'opposition est trop forte, repérez l'heure d'endormissement et faites, dans un premier temps, coïncider l'heure du coucher avec celle-ci. Les jours suivants, essayez de le coucher à une heure plus normale, plus compatible avec ses besoins de sommeil.


    Le 

 

 

ronflement chronique


 est-il normal chez un enfant?   

 

Si votre enfant est enrhumé, il peut lui arriver de ronfler. Si vous remarquez qu'il ronfle toutes les nuits, parlez-en à votre médecin : votre enfant a peut-être de trop grosses amygdales et végétations - les tissus qui protègent des infections ORL – qui peuvent entraîner des difficultés pour respirer la nuit et même provoquer des micro-éveils et empêcher une bonne récupération.

Sources : http://www.solvital.fr/bebe/sommeil-le-role-du-sommeil-chez-le-bebe-et-l-enfant.php

                 Institut National de Prévention de l'Education pour la Santé [INPES] http://www.inpes.sante.fr