Mes Méthodes personnelles

Déposer & récupérer Bébé

chez Nounou

Déposer & récupérer Bébé chez Nounou

Bonnes habitudes & rituel quotidien

La période d'adaptation étant  achevée, les heures contractuellement prévues vont maintenant se mettre en place. Vous allez devoir me confier bébé au début et le récupérer à la fin de chacune des journées prévues au contrat. Peut-être allez-vous pouvoir vous organiser avec votre conjoint pour vous partager cette tâche ?

  • Je vous demanderai de bien vouloir respecter les horaires fixés dans le contrat et prendre un peu de temps pour déposer votre enfant. Vous devrez aussi penser à apporter quotidiennement le carnet de santé de bébé dans un sac contenant le matériel nécessaire pour votre enfant en n’omettant pas les objets personnels (doudou, sucette) qui sont très importants pour lui afin qu’il puisse passer une bonne journée. De temps à autre, je vous demanderai de bien vouloir réapprovisionner le stock de couches et/ou de lait en poudre. Et si notre contrat stipule que ce sont les parents qui fournissent les repas, vous m'apporterez bien évidemment, au jour le jour, un repas et un goûter équilibrés que je garderai au frais jusqu'à leur consommation.

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Même si les enfants arrivent très tôt le matin chez leur assistant(e) maternel(le), il est impératif de changer leur couche de la nuit dès leur réveil, sans attendre d'arriver chez nounou pour le faire.

Question d'hygiène élémentaire !

  • De mon côté, je m'efforcerai de vous accueillir dans une maison propre, de préparer mon espace de travail avant votre arrivée, d'être présentable et souriante.

Après avoir dévêtu et déchaussé votre enfant, nous le laisserons prendre place sur une aire de jeu ou s’installer à une activité après que vous vous soyez dit au revoir.

L’accueil du matin ne doit être ni trop long, ni trop court (pas moins de 5mn, pas plus de 10mn).

Vous ne devez pas partir sans dire au revoir à votre enfant même s'il pleure. L’enfant ne vous cherchera pas s'il sait que vous avez quitté les lieux.

Je ferai mon travail pour le rassurer en lui expliquant la raison de votre départ. Votre enfant finira par retrouver sa sérénité. C'est souvent le cas dès l'instant où vous refermez la porte derrière vous et que vous n'êtes plus dans son champs de vision.


Des repères spatio-temporels

Imposer des repères à l'enfant, c'est l'aider à appréhender les règles auxquelles il sera confrontées durant toute sa vie d'adulte. Et ça commence dès l'entrée en petite section de maternelle. Alors, il faut l'y préparer très tôt pour qu'il ne soit pas trop dépaysé.

 

Dans une journée d'accueil, il y a deux moments critiques pour l'enfant : son arrivée et son départ de chez l'assistante maternelle durant lesquels il a du mal à définir son statut. Certains enfants ne savent plus s’ils doivent rester ou partir. Ils sont extrêmement perturbés.

  • Quelques minutes avant l'arrivée de papa ou maman, je le prépare psychologiquement  en lui disant "C'est bientôt l'heure de partir. Maman (ou papa) va bientôt venir te chercher. Elle (ou il) va sonner à la porte. On va aller lui ouvrir tous les deux et vous allez rentrer chez vous". Cette phrase rituelle, prononcée chaque jour avant chaque départ, est pour l'enfant un repère dans le temps qui le rassurera.

C'est pour cette raison qu'il vous faut être ponctuel. Une qualité que j'apprécie beaucoup chez mes parents-employeurs

  • Lui imposer également un repère dans l'espace en différenciant par une barrière, l'espace dédié à l'accueil des parents de celui dédié à l'accueil de l'enfant, va l'aider à structurer son esprit et lui permettre de se sentir mieux. 

Du coté "espace enfants", il acquiert le statut d'enfant accueilli et du coté "espace parents", il obtient celui d'enfant retrouvant ses parents.

 


Accueillir tous les matins

Accueillir chaque matin l'enfant de quelqu'un d'autre n'est pas si simple dans la mesure où régulièrement se rejoue l'épreuve de la séparation.

Il y a les parents pressés et ceux qui ne peuvent pas partir, ceux qui reviennent et ceux qui partent en cachette.

Il y a aussi, fort heureusement, ceux qui savent accompagner et accepter le rituel nécessaire à l'enfant. Ce dernier va être invité chaque matin, dès qu'il en est capable, à s’asseoir sur le petit banc destiné à ôter ses chaussures et à les déposer au pied de son vestiaire. Ce rituel matinal quotidien rassure l'enfant, lui permet de maîtriser la situation et de signifier que maintenant il est l'heure de se séparer. Il n'a plus qu'à embrasser ses parents avant de changer de statut en passant la barrière.

 

 

Néanmoins, le rôle d'accueil de l'assistante maternelle se fonde également sur quelques repères bien précis.

Accueillir Bébé tous les matins

Des paroles plutôt que des baisers

L'assistante maternelle a un rôle difficile à jouer : présence, disponibilité mais aussi neutralité face à la relation du parent et de son enfant. Elle ne doit pas déposséder les parents de leur enfant par des attitudes verbales ou corporelles trop interventionnistes, ni imposer à l'enfant, dès son arrivée, une proximité physique ou affective dont il n'est pas demandeur.

Personnellement, je préfère tisser le lien en respectant la distance nécessaire : ni embrassade systématique, ni portage lorsque l'enfant est en âge de marcher. En effet, certains enfants n'apprécient pas les gros câlins, ils préfèrent les réserver à leur famille, ou alors c'est que ce n'est pas une pratique courante chez eux, après tout, ils peuvent ne pas être très tactiles. C'était mon cas lorsque, moi-même, j'étais enfant.
Je privilégie les paroles qui saluent, qui accompagnent et acceptent les émotions manifestées par l'enfant : rires et sourires, joies, mais aussi pleurs, colère ou tristesse.

 

S'il s'agit d'un nourrisson, c'est jusque dans le geste de portage que se manifeste le respect de son identité.

Dés l'arrivée du bébé qui vient de lui être remis dans les bras, l'assistante maternelle lui offre la possibilité d'accueillir à son tour, si le portage accepte la distance corporelle nécessaire à un face à face.

Cette liberté assurée à l'enfant, à l'opposé d'un corps à corps trop contraignant, privilégie des interactions plus authentiques entre l'assistante maternelle, l'enfant et le parent.

Bébé pleure malgré tout

Et si bébé pleure malgré tout...

Il y a des périodes où l'enfant est plus sensible que d'autres : bébé grandit et se rend compte du départ de ses parents (9 mois), il exige que ses parents le reprennent (18 mois), ou alors il s'agit d'un nouvel accueil et l'enfant n'a pas encore l'habitude, un retour de vacances, ou une maladie qui pointe le bout de son nez ... cela arrive. Mais il n'y a pas de quoi paniquer.

Le tout est de faire comprendre aux parents qu'ils doivent partir le plus rapidement possible. Moins la transition durera, plus l'enfant acceptera la séparation. Il ne faut surtout pas tomber dans le cas de parents qui s'éternisent et qui ne partent plus. Il faut dans ces cas-là prendre l'enfant dans ses bras, tant pis s'il se cabre. Et dire aux parents qu'il n'y a pas de quoi s'inquiéter, qu'il va parvenir à se calmer une fois que la porte sera fermée. Qu'il réagit ainsi parce que c'est sa façon à lui de dire qu'il les apprécie et qu’il préférerait rester avec eux, plutôt que de rester chez Nounou.

Généralement, dès que la porte se ferme, l'enfant comprend que les parents sont partis et qu'il devra attendre que la journée se passe pour les revoir. Et s'il n'intègre pas cette idée immédiatement, l'assistante maternelle lui fera oublier le chagrin lié à l'absence de ses parents en dirigeant son esprit vers les autres enfants en accueil, ou vers des jouets ... L'enfant finit toujours par se calmer.


Les retrouvailles du soir :

une situation quelquefois complexe

Le soir, l'enfant quitte le domicile de l'assistante maternelle pour retrouver ses parents et sa maison.

Contrairement à ce qu'on pourrait supposer, se retrouver n'est pas si simple...

En effet, il arrive fréquemment que le retour du parent réactive chez l'enfant l'épreuve de la séparation.

Les retrouvailles imposent à l'enfant, et même quelquefois aux adultes, un travail de «recomposition» intérieure.

En fait, c'est lui-même qu'il essaye de retrouver, confronté à une sorte de dilemme : «Moi-ma maman, moi-mon assistante maternelle... Moi-ma maman... Qui suis-je ?» Cette question impossible à formuler, cette angoisse de morcellement sont alors exprimées dans un comportement ambivalent qui met souvent le parent en difficulté.

  • Parfois ce sont des cris, des pleurs ou des tensions qui se manifestent,
  • Parfois, selon l'âge de l'enfant, ce sont des attitudes de fuite, souvent après un premier contact physique avec le parent qui vient d'arriver.
  • D'autres enfants semblent ignorer la présence du parent :
    • Chez les plus jeunes, on assiste quelquefois à un évitement du contact corporel ou visuel : le bébé tourne la tête et raidit son corps.
    • Chez les plus grands, ce sont l'excitation motrice, les transgressions d'interdits qui font bien souvent dire aux assistantes maternelles : «Dés que sa mère arrive, lui qui était si gentil, il devient insupportable...»

C'est pour cette raison qu'il faut aider l'enfant à "se retrouver" en contribuant à ce qu'il se réapproprie rapidement son statut premier.

A chacun de ses départs, après lui avoir donné un repère temporel en le préparant oralement à l'arrivée imminente de ses parents, compléter le processus avec un repère spatial, en refermant une barrière derrière lui et son assistante maternelle, pour se diriger vers la porte d'entrée afin d'accueillir ses parents.

Cette action lui ôtera l'occasion de revenir sur ses pas et d'entrer à nouveau dans une spirale éprouvante pour tout le monde. 

                                                                                         

Voir aussi  


Quel langage adopter ?

     Prendre garde aux interprétations réductrices, aux jugements en termes de «méchant» ou «gentil» qui ne feraient que développer, chez les parents la rivalité et la culpabilité, et chez l'enfant, le sentiment d'être incompris. L'enfant a besoin d'un peu de temps pour créer un lien entre les différents moments de sa vie. Lui accorder ce temps, inviter les parents à observer l'enfant, à tenir compte de ses réactions, lui parler, l'écouter, c'est le considérer comme un sujet et non comme un paquet que l'on «prend» ou qu'on "laisse" le matin pour le «récupérer» ou le «rendre» le soir, sans aucun égard pour ses émotions.

Savoir partir

 

Ce temps, c'est aussi celui de l'accueil des parents, du partage de l'intérêt pour l'enfant où l'authenticité des échanges ne manquera pas de participer à la qualité des retrouvailles. L'enfant bien «réuni» va alors pouvoir vivre à la maison, avec ses parents, des heures pleines et aborder le sommeil avec sérénité. Ce temps des retrouvailles, cependant n'est pas sans limite. C'est celui d'un départ et d'une nouvelle et nécessaire séparation.

Quelquefois, l'assistante maternelle aura le rôle difficile de mettre un terme à certain «débordements» dans la mesure où ils pourraient devenir chroniques : bavardages excessifs, confidences personnelles, installation d'un parent qui ne sait plus partir...

Ici, l'intérêt de l'enfant n'est plus en jeu, il faut alors rappeler les limites professionnelles d'un contrat dans lequel l'assistante maternelle ayant bien rempli sa mission, dispose à son tour du droit de se séparer et de se retrouver avec elle-même ou avec les siens.

Sources : Elisabeth DEMAILLY Psychologue


Afin de vous permettre de vous préparer le mieux possible à la prochaine séparation d'avec votre bébé, je vous adresse une lettre récapitulant les différentes étapes comportementales et émotionnelles qu'enfant et parents sont amenés à vivre lors des séparations quotidiennes.

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Lettre aux parents avant l'accueil.pdf
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